Marche en Hongrie 2016
du dimanche 10 juillet au samedi 23 juillet
- Suite -
2ème semaine
du dimanche 17 juillet au samedi 23 juillet
Dimanche 17 juillet
Nous sommes arrivés hier soir, sous la pluie, à Kisújbánya, où résident Gyöngyi et Laci, ancien village de verriers allemands. La pluie et les vents violents ont endommagé le secteur. Gyöngyi, référente du lieu, doit faire l’inventaire des dégâts de ces jours derniers.
Après un copieux petit déjeuner préparé par ses soins et ceux de Lilian, Laci nous sert un petit verre de « gnole du pays » (nous avons même le choix des eaux de vie).
Anna-Lisa aide sa Mamy à apposer le sceau de la Via Sancti Martini, étape de
Kisújbánya, sur notre livret.
Chantal profite de ce moment pour remettre à notre hôte, un paquet de « pommes tapées », spécialité saumuroise qui a fait le voyage depuis l’Anjou. Gyöngyi connaissait cette spécialité mais sans jamais y avoir goûté. Elle est ravie !
Elle tient à nous montrer un livre édité suite à un concours de dessins organisé pour les enfants des écoles primaires environnantes. Les enfants doivent décrire comment ils perçoivent leur village. Nous avons admiré longuement ces multiples représentations aussi variées qu’inattendues.
Elle nous invite à la suivre ce matin sur les sentiers proches afin qu’elle puisse photographier les dégradations de la route d’accès et des petites infrastructures environnantes. Elle transmettra les prises de vue aux autorités concernées.
Puis nous nous regroupons pour une photo de la « gent féminine »
Nous commençons par faire une visite du village et découvrir quelques œuvres d’art dont Laci est l’auteur.
Le terrain est détrempé. L’eau ruisselle encore sur la route et déjà des habitants sont à pied d’œuvre pour déblayer avec brouettes et pelles les gravas qui obstruent la voie.
Ce n'est pas un tapis rouge que Laci déploie devant Hubert,
mais des pierres pour qu'il ne "perde pas pied" !!
chute d’arbres
En tout début d’après-midi nous revenons vers le village. Un habitant expose ses fabrications en terre cuite, (vierges, christs, cloches, animaux…) sur une petite table déployée au pied des marches menant à la petite église.
Laci nous entraîne vers son atelier. D’un geste agile, avec sa presse à balancier, il nous frappe 12 médaillons en laiton à l’effigie de Kisújbánya à placer sur nos bâtons de pèlerin.
C’est un artiste discret, réservé. On le sent heureux de nous faire partager ses passions. Un peu en retrait depuis que nous avons fait connaissance, il se dévoile progressivement. Du haut d’une étagère, il descend sa première œuvre sculptée à 15 ans : une imposante pince à cheveux taillée dans le marbre.
Aux environs de 16h après avoir partagé tous ces moments qui nous habiteront longtemps, nous passons à table.
Assistée de Lilian pour la traduction, Gyöngyi vient nous offrir ses premiers présents : une serviette éponge pour chacun d’entre nous, brodée en couleur or, à l’emblème du village,
la reproduction du village qui a été peint sur la façade d'un bâtiment et notre diplôme nominatif de pèlerin de la « Via Sancti Martini ».
Assistée de Lilian pour la traduction, Gyöngyi vient nous offrir ses premiers présents : une serviette éponge pour chacun d’entre nous, brodée en couleur or, à l’emblème du village,
la reproduction du village qui a été peint sur la façade d'un bâtiment et notre diplôme nominatif de pèlerin de la « Via Sancti Martini ».
Ce sont des gestes d’attention, de délicatesse qui nous touchent en plein cœur.
Lilian nous quitte, obligée d’aller vers ses obligations. Elle nous a été d’une grande aide pour la traduction, ménageant ainsi la voix de Martine qui souffre toujours de son mal de gorge. Lilian sera notre guide pour la visite de Budapest jeudi et vendredi.
Lilian nous quitte, obligée d’aller vers ses obligations. Elle nous a été d’une grande aide pour la traduction, ménageant ainsi la voix de Martine qui souffre toujours de son mal de gorge. Lilian sera notre guide pour la visite de Budapest jeudi et vendredi.
Le reste de la soirée est consacré à la découverte du potager et carrés de plantes aromatiques, à la petite bergerie et à la confection du repas du soir.
Jolie assiette colorée de pickles et tomates |
A 22 h, pour accompagner le dessert, Laci débouche une bouteille de vin doux qui a tout une histoire. Gyöngyi prend plaisir à nous la conter, en anglais bien sûr !!
Il est 23 h quand nous partons nous coucher, après avoir remis à Gyöngyi, notre obole de pèlerin.
Lundi 18 juillet
Départ de Kisújbánya pour la gare de Pècs : direction Szombathely, ville natale de Martin
Dans la salle à manger ce matin, les tables sont dressées pour le copieux petit déjeuner. Nous avons la surprise de voir à côté de chaque assiette une jolie croix en terre cuite vernissée. C’est un cadeau de Gyöngyi.
Merci à toi pour ta générosité.
Les adieux sont touchants. Il est difficile de se séparer après avoir partagé des moments magiques. Gyöngyi et Laci ont donné beaucoup de leur personne pour que notre séjour dans leur petit village et tout autour de Pècs sur la Via Dividendae Caritatis soit une réussite.
Nous ne les remercierons jamais assez pour leur bonté, leur gentillesse, la disponibilité dont ils ont fait preuve à notre égard. Grâce à eux, à Lilian, à Klara, à Winkler Roland, les 12 pèlerins que nous sommes, garderons en souvenir tous ces magnifiques échanges.
Voici comment se termine notre marche sur la Via Dividendae Caritatis, chemin annexe de la Via Sancti Martini.
Avant de partir, je photographie la cloche de verre, symbole du village, en mémoire des verriers allemands. Elle sonne les heures pendant que la cloche de la petite église sonne les quarts d’heure.
Il ne faut plus s’attarder car le train à Pècs ne nous attendra pas.
Nous sommes transportés en mini bus pour certains, pour d’autres dans la voiture de Laci. A la gare de Pècs, il attend sur le quai que le train démarre. Nous faisons la dernière photo souvenir.
Dans le train nous menant vers Szombathely, certaines « papotent » , d’autres rêvent pendant que Jean-Claude a sombré dans un sommeil profond.
Après 5 heures de trajet, nous arrivons à Szombathely, ville natale de Martin. Nous devons y séjourner 48 heures.
Comment nous diriger vers notre lieu d’hébergement ? Ici nous n’avons plus de guide.
Nous voyant parfois en difficulté, les hongrois sont toujours prêts à nous venir en aide et nous l’avons constaté à maintes reprises.
Nous trouvons finalement le bus qui va nous emmener vers l'académie Martineum et la Maison du Pèlerin.
Et c’est vers 18 h que nous rencontrons Katalin (à droite sur la photo). Demain, elle sera notre guide pour la visite de la ville de Szombathely
En attendant, nous prenons possession de nos chambres, pour la plupart individuelle. Le rendez-vous est fixé à l’accueil du Centre pour partir ensemble dîner en ville où un restaurant nous a été retenu.
Quelques flâneries dans le parc en attendant le reste du groupe |
Après le restaurant, à la tombée de la nuit, nous remontons vers la Maison du Pèlerin, d’autres partent déambuler dans les rues de Szombathely à la recherche d'un marchand glacier.
Mardi 19 juillet
Visite de Szombathely, située à l’ouest de la Hongrie, près de la frontière Autrichienne et ville natale de Martin
Szombathely a été fondée à l’époque romaine sous le nom de Sabaria. C’est l’une des plus anciennes villes de la Hongrie moderne.
Tous ensemble, nous partons vers la place de la Fontaine pour commencer la visite guidée des lieux martiniens, avec notre guide qui nous a donné rendez-vous à 9h30.
Katalin nous fait plusieurs propositions et nous décidons d’aller en premier lieu au "Centre de visites de Saint-Martin". En arpentant les rues nous passons devant la statue de Saint-Martin baptisant sa mère.
Hubert et Alexis dans les rôles de Martin et du mendiant !!
Mais quel est celui qui leur sied le mieux ?
Autre représentation de Martin |
Pendant la visite, ORBAN Robert vient saluer Hubert. Il s’agit du Président du Centre Culturel Saint Martin de Hongrie et Président 2016 du Réseau Européen des Centres Culturels Saint Martin. Quand un président rencontre un autre président sur les lieux de commémoration de Saint Martin c’est l’occasion pour les deux hommes de se saluer très chaleureusement. Une rencontre est programmée dans la soirée où nous ferons plus ample connaissance.
Statue de l'évêque Martin tenant sa crosse et avec une oie près de ses pieds |
Poursuite de la découverte de la ville
Nous profitons de la présence de Katelin pour acheter mon billet de train pour Budapest.
Hubert lui donne les indications pour l’horaire de départ prévu demain à 7h04. L’employé au guichet consulte et me vend un billet pour Szombathely-Budapest, départ 7h10. Il s’agit d’un TGV direct pour un trajet de 2h. Le reste de la troupe doit prendre un train régional pour une durée de 4h30, mais gratuitement. Dilemme !! Je ne vais pas voyager sans mes co-équipiers !
Nous retournons au guichet en expliquant que nous sommes un groupe de marcheurs et que nous ne voulons pas nous séparer. Les transports sont gratuits pour les +65 ans mais pas avec le TGV. Le prix dérisoire de 540 forints par personne soit à peine 2€ doit être acquitté et tout le monde partira en TGV.
Le problème du trajet étant résolu, nous nous mettons en quête de trouver un petit restaurant et nous reprendrons ensuite notre programmation de l’après-midi. Katelin nous quitte et nous la remercions pour sa précieuse collaboration.
Dans Szombathely, au hasard des rues empruntées, l’œil avisé d’Anne-Chantal observe les plaques d’égout, toutes différentes, avec les écussons de la ville.
En y regardant de plus près, nous voyons qu’il s’agit d’une fabrication française, modèle déposé breveté, avec mention NF
Petit clin d’œil
à la France !!
3ème visite : La cathédrale Notre-Dame de la Visitation
Plusieurs représentations sur la porte de la cathédrale,
de la vie de Saint Martin
Une savoureuse et rafraîchissante limonade fruitée ! |
Vers 16h, nous quittons la cathédrale.
Nous flânons dans les rues mais la chaleur nous submerge.
Un petit rafraîchissement est apprécié avant de reprendre tranquillement le chemin de la Maison du Pèlerin.
Au restaurant, ce soir, Robert ORBAN, le Président du Centre Culturel Saint Martin de Hongrie arrive accompagné de Gyorgy et Christina, couple hongrois, amis de Hubert. Les retrouvailles sont chaleureuses. Nous les laissons à leurs souvenirs….
Hubert entouré de Robert et Gyorgy |
Nous quittons demain Szombathely, pour faire une escapade à Budapest. Il aurait été dommage de ne pas aller explorer la capitale et profiter d’un bon guide en la personne de Lilian que nous avons rencontrée à Kisújbánya.
Mercredi 20 juillet
Départ de Szombathely et premiers contacts avec BudapestLever 5h.
Nous nous retrouvons tous à 5h45 dans la salle du petit déjeuner. Une table bien dressée de charcuteries, concombres, tomates, poivrons, fromages, yaourts, pains variés, café, thé, lait nous a été préparée. Nous avons dû faire débuter la journée du personnel un peu prématurément !
A 6h30 les 3 taxis sont là. Les sacs chargés dans les coffres, nous partons tous les uns derrière les autres à vive allure. Les chauffeurs semblent faire la course pour arriver le premier à la gare.
A 6h38 nous sommes tous débarqués et allons regarder le tableau d’affichage des départs
Dans le train, certains somnolent, fatigués de la courte nuit. D’autres se plongent dans la lecture ou les mots fléchés. Il faut bien s’occuper, mais le voyage ne durant que 2 h au lieu de 4h30 initialement prévues, c’est à 10 h que nous arrivons en gare de Budapest.
Nous sommes livrés à nous-mêmes, cherchant la station de métro à emprunter et à acheter mon ticket. Nous demandons de l’aide et les gens répondent au mieux.
Nous subjuguons un couple d’asiatiques nous voyant tellement chargés et vu « notre âge un peu avancé ». Ils veulent nous photographier.
Nous ne sommes pas sur la bonne ligne, mais avec le plan en notre possession, nous n’avons pas de mal à reconnaître notre position. Nous devons nous arrêter à la station « Deak Ferenc Tér ». Surtout, restons bien groupés et que personne ne se perde en chemin !!
Nous sommes rejoints par Lilian qui va nous guider à « Wombats City Hostel Budapest » qui est en fait une auberge de jeunesse. Nous nous sentons un peu « décalés » parmi ces jeunes. Mais c’est un lieu qui bouge. En même temps, c’est le ralliement pour la journée mondiale de la jeunesse qui doit se tenir à Cracovie. Nos sacs déposés en lieu sûr, en attendant nos chambres ce soir, nous partons avec Lilian pour découvrir une partie de Budapest.
Élégants édifices |
Annie, mon homonyme, qui cherchait une boîte aux lettres |
Marché couvert dans lequel nous avons déjeuné |
Broderies dans le marché couvert |
Pont Szabadság, 1 des 11 ponts qui enjambent le Danube |
L'entrée des bains GELLÉRT |
Dôme de l'entrée des bains GELLÉRT |
Nous poursuivons notre après-midi par la visite de l'église troglodyte Notre-Dame-des Hongrois, église à flanc du Gellért-hegy.
La carte mémoire de mon appareil photo est à saturation et j’ai laissé la 2ème dans mon sac à l’auberge de jeunesse, alors plus de photo pour terminer le périple de cet après-midi.
En revenant dans la soirée vers notre lieu de villégiature, j’entends parler en français de mon sac à dos que je porte. C’est un couple de français qui comme nous, visite Budapest. Le monsieur dit être marcheur sur les chemins de Saint Jacques. Et quelle aubaine de parler des chemins de Saint-Martin ! Hubert entre en jeu et leur parle de notre association « Anjou Chemins de St-Martin ». C’est noté, et voilà comment nous promouvons les chemins. « Les chemins se font en marchant…. » (proverbe Bambara)
Nous prenons possession de nos 2 chambres de 6 lits chacune, bien évidemment ce sont des lits superposés. On choisit nos places, plutôt en bas ? plutôt en haut ? On s’arrange pour les 2 dernières nuits à passer ensemble.
En marcheuses expertes, Suzanne et Anne-Chantal profitent de sécher leur linge sur des ficelles tendues aux lattes des lits supérieurs. Pour les novices, c’est une astuce à conserver !
Ce soir, Lilian vient nous rechercher pour assister à un concert en plein air. Elle nous présente son mari Géza. Lui aussi parle très bien le français. Nous n'avons donc plus d'efforts de compréhension à faire ...
Il est 21 h. Lilian et Géza nous accompagnent jusqu’au restaurant qu’ils nous recommandent. C’est un restaurant « tout à volonté », y compris les boissons, même le champagne !! On ne se refuse rien, à l’instar d’Hubert ! Thérèse n'est pas là pour te surveiller ! Mais attention, il est tard, la digestion risque d’être perturbée !
Et c’est réussi !!
Au retour nous avons le choix pour rentrer. Nous optons pour le 2ème plus vieux métro du monde après celui de Londres. Il fut inauguré en 1896 par le roi lui-même, François-Joseph 1er.
Jeudi 21 juillet
Poursuite de la visite de Budapest
C’est une
journée bien remplie que nous a programmée Lilian. Dans les jours précédents,
elle nous avait proposé, pour la matinée, de faire une visite guidée en bus.
A 9h, nous l’attendons patiemment dans le
hall de l’auberge de jeunesse.
9h20, départ pour les visites |
Nous empruntons la longue avenue Andrassy, bordée de grands
immeubles et d’arbres. Puis on admire l’Opéra, la place des Héros, vaste place
monumentale qui commémore les 1000 ans de l’arrivée des tribus hongroises. L’on
s’y s’arrête un moment pour écouter les explications fort instructives de notre
guide.
On passe devant les Bains Széchenyi, on longe le Bois de Ville, immense
espace vert de Budapest. Ce n’est qu’une liste exhaustive de notre passage dans
ces lieux et je prie ceux qui m’accompagnaient de me pardonner les oublis.
Nous
nous dirigeons vers le funiculaire que nous allons prendre pour atteindre le
château de Buda d’où nous avons une vue panoramique sur Pest.
Nous profitons de la hauteur pour photographier les édifices
côté PEST, sur la rive opposée du Danube et écoutons sagement le récit du guide
sur le Palais Royal.
Bureau du Président de la Hongrie |
Nous sommes
maintenant dans l’ancien petit quartier Royal, avec les plus anciennes maisons
de Budapest. Nous poursuivons par l’église Matthias, le Bastion des Pêcheurs, la
basilique Saint Étienne, son clocher auquel nous accédons par un ascenseur et
quelques dizaines de marche. La vue est spectaculaire sur Budapest. Quelques
clichés s’imposent.
A 14h nous
déjeunons à la terrasse d’un restaurant réservé par Lilian. Notre table est
préparée, un menu devant chaque assiette, choisi par avance par Lilian.
Rien
n’a été laissé au hasard. Tout a été préparé pour rendre notre séjour à
Budapest le plus magique possible.
Et c’est réussi !!
Après c’est
quartier libre. Lilian nous retrouvera ce soir. Elle nous indique quelques
lieux typiques à ne pas rater telle la pâtisserie Gerbeaud. Nous partons par
petits groupes, à l’aide de cartes pour nous orienter au mieux. Nous admirons
également la grande synagogue, la plus grande d’Europe.
A 20h, c’est
l’embarquement pour la traversée du Danube pour terminer la soirée sur l’Ile
Marguerite.
A la nuit
tombante, autour d’une fontaine, nous assistons pendant plus d’une heure à un
spectacle de jeux d’eaux et de lumières. Notre esprit vagabonde au rythme de la
musique qui accompagne cette féérie.
La soirée se termine et nous allons
repartir à pied vers l’auberge de jeunesse.
Mais avant cela, Géza sort 2
bouteilles de vin blanc et rouge à déguster près de la fontaine.
C’est
l’apothéose.
Merci Lilian et Géza pour cette magnifique journée que
vous nous avez offerte, pour le plus grand bonheur de tous.
Pour des raisons techniques que je ne maîtrise pas, la journée du 22 juillet est relatée séparément dans l'article suivant.
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